J’ai entendu parler pour la première fois d’Arsène Lupin dans un magazine pour adolescents qui portait sur la littérature. Il y avait tout un dossier qui m’a fait découvrir le personnage inventé par Maurice Leblanc, et j’avais particulièrement envie d’en lire les récits. Ce n’est que le mois dernier, avec les nouvelles éditions présentes en librairie, que j’ai décidé d’acheter le premier tome.
Arsène Lupin fut inventé par le français Maurice Leblanc en 1905. Le nom du personnage est inspiré d’un conseiller municipal de Paris qui s’appelait Arsène Lopin. Suivant les opinions politiques de son auteur, le personnage a évolué pendant les trente six années où Leblanc publia ses nouvelles aventures: de cambrioleur anarchiste, il devient après la Première Guerre Mondiale un détective patriote.
Au départ, la nouvelle L’arrestation d’Arsène Lupin n’était qu’une commande d’un journal. Suite au succès de l’histoire, il publia d’autres nouvelles et romans avec le même héros. Plusieurs fois il aurait voulu mettre un terme aux aventures de cambrioleur, mais ses besoins d’argent et l’insistance des éditeurs lui firent continuer à écrire.
L’édition que j’ai rassemble deux recueils de nouvelles: Arsène Lupin, gentleman cambrioleur, et Les confidences d’Arsène Lupin, qui fut publié plus tard mais avec le même style comique.
J’ai d’abord été très déçue par les trois premières nouvelles. D’abord, parce que je ne savais pas que ce n’étaient pas des chapitres mais des nouvelles séparées, et je ne comprenais pas pourquoi d’un chapitre à l’autre le point de vue changeait, ni pourquoi ce n’étaient pas les mêmes personnages. J’ai mis du temps à m’habituer au style de l’auteur, que je ne trouvais pas très clair dans la première nouvelle. Et le personnage même de Lupin m’agaçait: il était surpuissant face à ses adversaires, ne craignait jamais d’être arrêté parce qu’il s’évadait sans difficulté.
En plus de cela , les premières nouvelles avaient toutes à un moment le même schéma narratif qui m’embrouillait un peu: Lupin déguisé essayait d’arrêter un « faux Lupin », l’inspecteur Ganimard devait prouver qu’un inconnu avait usurpé son identité, Lupin se faisait remplacer par un inconnu en prison,mais en fait cet inconnu se révélait être le vrai Lupin… Je ne pensais pas continuer ma lecture.
Heureusement j’ai adoré la quatrième nouvelle, Le mystérieux Voyageur. On a le point de vue d’Arsène Lupin qui est pris au piège par un autre cambrioleur. Non seulement ça m’a permis de voir les failles du personnages qui est en réalité plein d’indécision, et qui est une personne juste. Suite à cette histoire j’ai dévoré le reste des nouvelles.
« Pourtant cet homme n’était pas venu chez moi dans l’unique intention de se tuer, et parce qu’il jugeait que mon domicile convenait mieux que tout autre à son suicide!«
À partir du moment où j’ai compris que chaque nouvelle avait sa propre histoire, j’ai plus apprécié ma lecture, qui me donnait l’impression de lire un feuilleton policier comme on peut en voir à la télévision. Arsène Lupin est un personnage très drôle, attachant, et juste, qui ne cherche jamais à tuer, et qui aide les personnes en difficulté. Il est aussi perspicace que n’importe quel détective, et m’a fait plusieurs fois penser à Hercule Poirot lorsqu’il essaie de résoudre des énigmes. Il m’a aussi évoqué Fantômas.
Les intrigues policières sont très originales, et Arsène Lupin revêt tellement de déguisements que lorsque nous n’avons pas son point de vue on cherche toujours à deviner qui il est.
« – Comment? C’est votre montre? Arsène Lupin vous renvoie votre montre! Mais s’il vous la renvoie, c’est qu’il l’avait prise… Ah! elle est bonne celle-là, la montre de Herlock Sholmès subtilisée par Arsène Lupin!«
La Dormeuse du Val 
2 commentaires sur “Arsène Lupin gentleman cambrioleur”